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  • CHAPITRE 5


    JADE


    Sur la façade sud, toutes les fenêtres du rez de chaussée donnaient sur une rue déserte et immaculée de propreté. Le crépuscule de la nuit laissait apercevoir le reflet d'une demi-lune sur les vitres modernes et saines de l'immeuble. L'intérieur, orné de somptueux parquets originaux et éblouissants de clarté, de meubles en acajou verni, et d'armoires débordantes de draps fantaisistes et de couverts en argent massif, et l'extérieur, aux couleurs sombres, vides et accentuant la discrétion, formaient un tel contraste qu'il s'y en créait une véritable attirance inexplicable. Le cœur empli de force et l'adrénaline me firent entrer dans cette pièce. Avec ce casque. Dans ce jeu. Dans ce premier niveau palpitant... Les couleurs changèrent, se déformèrent et se précisèrent pour laisser place à un paysage qui fit bondir en moi un sentiment de "déjà vu". Seule, j'étais seule, et j'allais enfin pouvoir atteindre mon objectif, débuter une nouvelle vie, une nouvelle ère, un nouveau défi et me laisser porter par les allégresses de cette envoûtante situation...


    Engloutissement de salive, frissons, palpitations du cœur et transpirations débordantes m'envahissent immédiatement. Un rêve étrange une fois de plus... et dans la même semaine. Toutes ces images qui surgissent lors de mes nuits, sont-elles des signes ? des indications ? Toujours en rapport avec Atlantidias Game, ce... cela m'agrippe, me sert, me colle à la peau, je ne peux m'en défaire ! Comme une destiné à accomplir, un désir à satisfaire mêlés à une incompréhension totale des évènements. Oui. Il le faut. Je... je dois combler ces désirs intenses... mais comment ? Mes rêves sont des chemins, je dois les suivre, mon cœur me guide au-delà de cette insignifiance. Il fait nuit, il est temps d'agir ! J'ai cette envie qui stagne dans mes pores, cette voix qui me conduit en ce lieu. Je me lève, ma chemise de nuit se confond avec ma peau tellement la sueur m'envahit. Des picotements d'excitation me font passer à la cadence supérieure. Mon pas devient rapide et décidé, il faut que je gère cette peur pour ne pas qu'elle dépasse cette montée d'adrénaline qui me fait du bien. Un bien flou, vague, sans intérêt mais dominateur de tous mes membres qui continuent d'avancer, encore et toujours. Les escaliers grincent, craquent, je commence à être convaincue de ce que je fais. Mon bras tremblotant se tend vers la poignée de notre lourde et hideuse porte d'entrée que Madame Rougier aime tant, ma main crispée se détend lentement, docilement... bientôt, je pourrais courir, m'élancer vers Game Center. Comment ouvrirais-je la porte de la salle ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais le moment viendra et alors je saurais. J'en suis persuadée. Dernier effort de discrétion pour éviter que quiconque se réveille...


    "- JADE BRIGITTE HUGUETTE BELON ! QUE FAIS-TU DEBOUT A CETTE HEURE-CI ??? ÇA NE VA PAS BIEN PAUVRE FOLLE ?! J'AI CRU QUE C'ÉTAIT UN VOLEUR ! TU AS FAILLI ME FAIRE AVOIR UNE CRISE CARDIAQUE IMBECILE !!"


    Aaaaaaah !!! Madame Rougier !!! Mon plan est complètement fichu ! Ma première réaction est l'anéantissement, ma seconde... euh... qu'est-ce qui est pire que l'anéantissement dites-moi ? Toutes mes sensations sont tombées au plus bas, je suis comme prisonnière de cette vieille dame toute ridée par la colère, elle ne me lâchera pas, j'en ai pour deux heures... au moins. Les yeux rougis par l'irritation et le visage illuminé par la joie de me disputer, elle reprend sadiquement :


    "- TU FAIS LE MUR C'EST ÇA ??? ET POUR ALLER OÙ, HEIN ? NAÏVE ! N'AS-TU DONC RIEN DANS LE CRÂNE OU QUOI ?


    - Coi."


    Mais quelle naze ! Pourquoi j'ai répondu ça ?? Ça y est, depuis qu'Éléonore me raconte les blagues vaseuses de son frère, je les ressors à tout bout de champ ! Et même dans les pires situations... la preuve ! La rage se peint sur son visage déjà usé par le temps. Oui enfin... C'est moi qui le dit.


    "- NON MAIS EN PLUS TU TE MOQUES DE MOI ! ON EST EN PLEIN RÊVE ! INGRATE ! JE DEVRAIS TE DONNER UNE GIFLE POUR TON INSOLENCE ! HEUREUSEMENT POUR TOI QUE MONSIEUR ROUGIER EST CONTRE TOUTE AGRESSIVITÉ ! TU SAIS CE QUE TU VAS RÉCOLTER MA PETITE ?!"


    Oui ben c'est bon, je sais que je suis petite mais ce n'est pas la peine de me le rappeler. Bon alors, qu'est-ce que ça va être cette fois-ci ? Interdiction de sortie pendant une, deux ou trois semaines ? Privée de souper ?


    "- C'EST TERMINÉ MAINTENANT ! PLUS DE COPAINS-COPINES ! DE SORTIES ! DE BOUTIQUES ! JE SURVEILLERAI CHAQUE FIN DE COURS POUR TE RÉCUPÉRER MOI-MÊME PUISQU'ON NE PEUT PAS TE FAIRE CONFIANCE !


    - DÉCIDEMENT TU M'POURRIS SANS CESSE L'EXISTENCE !!!!"


    Ouah ! C'est moi qui ait dit ça ? Quand on commence brutal, il faut terminer brutal ! Je cours en tapant des pieds dans les escaliers (ce dont a horreur Madame Rougier) et m'enfuis dans ma chambre dont je n'oublies pas de claquer la porte (ce dont a aussi horreur Madame Rougier) ! Elle ne va pas chercher à me rattraper, je la connais (et puis, déjà que son cœur n'est pas tout jeune elle ne va pas risquer d'avoir un infarctus en courant à toute vitesse !... Enfin, encore une fois, c'est moi qui dis ça). Elle n'est qu'un obstacle à mon plan que j'envisage d'ors et déjà de retenter... mais un obstacle quand même. Les prochains jours s'annoncent très rudes, les colères quotidiennes de Madame Rougier à mon égard vont redoubler de force, c'est certain. Et pourtant, je dois désobéir, il le faut, je vais me rendre à Game Center la nuit, pour être enfin seule avec le premier niveau tant désiré. Ce n'est pas compliqué, il faut que je trouve une solution au plus vite...



    ELEONORE


    Comme je l'avais prédit, j'ai perdu mon temps en feuilletant de vulgaires livres scolaires sans intérêt. Pourquoi aurais-je trouvé des réponses aux telles questions qui me trottent à l'esprit ? Bref. Aujourd'hui, détente, shopping avec ma mère je crois, de toute façon tout ce qu'elle veut du moment que ça me relaxe ! J'ai besoin de dégonfler toute ma matière grise. Heureusement, sortie entre filles, c'est donc déjà du pur bonheur et du repos ! Ma mère se gare près du centre des magasins de vêtements, bon ben va pour le shopping alors ! Arrêt. C'EST QUOI ÇA ?? Non ce n'est pas possible !! Il y a un magasin "Zouzouplouc" maintenant au centre-ville ? Quel nom repoussant ! Rien que le titre ne donne pas envie d'y mettre un pied ! J'imagine l'intérieur ! Je propose à ma mère d'y jeter un coup d'œil juste pour rigoler, elle me répond que de toute façon, elle voulait y aller (N.B : ma mère est incompréhensible quelques fois !). C'est à mourir de rire tellement c'est hideux ! Tous ces habits... mais d'où sortent-ils ? De la déchèterie ? Je ne dis pas que je suis à la pointe de la mode, loin de là, mais il faut avouer que c'est LAID, oui, très très LAID, ce magasin porte bien son nom on dirait ! HA HA ! Où est la caméra cachée ? Il doit y avoir une explication rationnelle à tout cela... voyons voir... mais oui ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Clarisse a dû participer à la création de ce taudis ! O-BLI-GÉ ! Quand je vais dire ça à Jade ! Sortons vite de cette poubelle pour ne pas nuire à ma réputation ! pfiou... Oh ! Mais qui vois-je ? Monsieur Rougier ! Que de surprises aujourd'hui ! C'est étonnant, il n'a pas l'air de nous avoir aperçues. Nous nous rapprochons ma mère et moi pour le saluer mais celui-ci demeure inlassablement inactif. Ses paupières inertes ne semblent plus battre, ses yeux paraissent figés à observer fixement le vide.


    "- Bonjour !" lança ma mère n'ayant pas remarqué son comportement inhabituel.


    D'une vive célérité, Monsieur Rougier, gêné, range subitement les lunettes de vue qu'il portait dans une des poches de son manteau, comme un voleur pris en flagrant délit ! Les yeux rougis et boursoufflés, il nous rend le salut timidement et s'éloigne à reculons prétextant qu'il est pressé. Il ne paraissait pourtant pas le moins du monde hâtif quand nous l'avons aperçu il y a quelques minutes ! A-t-il fait une quelconque bêtise ? Pourquoi a-t-il agit comme il l'a fait ? C'est la première fois qu'il ne nous tape pas la causette... Oh ! Je me pose trop de questions ! STOP ! Je suis là pour me reposer et je compte bien en profiter !



    JADE


    Quelle peste ! Mais quelle peste ! Je n'en peux plus ! Une heure de vaisselle alors qu'on a un lave-vaisselle et nettoyage des fringues à la main alors qu'on a un lave-linge ! C'est aberrant la stupidité de certains êtres vivants ! Je vis en plein cauchemar... Les seules fois où je peux sortir c'est lorsque j'ai cours, pas de sorties, de copains-copines comme elle dit et tout le tralala ! Je voudrais tout de même remercier Madame Rougier... pour ne pas me faire cours à domicile ! Ça serait l'horreur. Aujourd'hui, je ne compte pas me laisser prendre à son jeu, mon très cher professeur de mathématiques est malheureusement absent de seize à dix huit heures. Comme c'est dommage... hin hin... j'ai donc scrupuleusement élaboré un petit stratagème pour faire une petite escapade de deux heures. Madame Rougier pensant que je quitte à dix huit heures ne viendra pas me chercher avant ! Tout semble si parfait que j'éprouve une certaine fierté d'avoir conçu ce merveilleux plan ! Plus que deux minutes de français et je serais libre. Enfin ! Éléonore n'est au courant de rien, je n'en ressens pas le besoin de lui faire part de toutes ces petites mésaventures, de mes sentiments, de... de ce qui m'arrive. Si c'est pour entendre à chaque révélation des phrases CENSÉES être réconfortantes, du genre "Oui, mais tu sais, ce n'est pas si grave, essaie de ne plus y penser." et bien, non merci. Comment ne plus penser à de tels évènements ? Ok, certains penseront que tout est possible, que l'on peut oublier absolument tout... et bien non ! Ces pauvres femmes qui, à chaque rupture, ont le cœur bouleversé mais ne cessent de se répéter « Non, c'est fini entre nous, je l'ai oublié », mon œil... En ce qui me concerne, je n'arrive pas à m'enlever une pensée de la tête et à divulguer mes petits tracas, même à Eléonore. C'est pourtant bien simple, les mots demeurent cachés et ma gorge éteinte, comme une petite voix qui me rappellerait à l'ordre en me forçant à rester mystérieuse et ne rien révéler, à quiconque. Troubles obsessionnels compulsifs ? M'empêchant de parler en pensant que cela aurait des conséquences inévitables ? Probablement, et j'en souffre en silence alors que je pourrais faire cesser ce petit manège sur le champ, si je le souhaitais. Mais j'écoute cette voix qui m'est chère, j'écoute cette voix qui laisse tomber ses ordres, j'écoute cette voix assommante, je l'écoute, et lui obéis, malgré moi. Ça sonne. Le léger accent de la sonnerie à la fois doux et poignant me saisit brutalement, de violents frissons surgissent et une agréable sensation inconnue jusque là s'empare de mon corps. Il est l'heure d'agir, mes affaires étant déjà rangées, je me dirige en sursaut en dehors de la salle de torture de cette Établissement Cauchemardesque Ou L'on Expire (É.C.O.L.E pour ceux qui n'auraient pas compris... ha ha même dans une situation comme celle-là mon sens de l'humour reste intact ! Je devrais peut-être envisager une carrière de comédienne...) Oui bon, ce n'est pas tout ça mais il faut vraiment que je me dépêche, je n'ai pas une minute à perdre de pure folie. Ma respiration s'accentue et mon cœur bat de plus en plus vite, mes jambes s'étendent, ma vitesse cardiaque augmente, je vais réaliser un record au 100 mètres si je continues comme ça ! Madame Pribon, observez attentivement cette performance, ça devrait vous clouez le bec et vous faire regrettez toutes les fois où vous m'avez prise une moins-que-rien à la course de vitesse.


    « - Jade ?? Mais qu'est-ce que tu fabriques ? Tu vas où comme ça ? »


    Bon sang, je ne cours pas assez vite ou quoi ? Coi. Ha ha. Très drôle. Ouh la, je fais des monologues maintenant ! Vive rotation de ma colonne vertébrale pour apercevoir mon concurrent de derrière, attention, tenez-vous prêts... Éléonore, j'aurais dû m'en douter.


    « - Éléonore ! Ça va ? Allez à demain, j'ai plein de choses à faire, bisous bisous ! » répliquai-je ardemment sans la moindre intention de répondre à son fichu interrogatoire qu'elle me lance chaque fois que mon comportement est... louche, comme elle dit. Bon c'est vrai que c'est rarissime que je m'élance à grandes enjambées et à toute vitesse à quatre heures de l'après-midi mais ça la dérange que j'aime le sport désormais ? Enfin, je l'aime quand il me rend service, auquel cas, comme aujourd'hui. L'obsessionnelle se met à courir elle aussi à cadences régulières jusqu'à atteindre mon niveau. Tout ce mal pour rien, c'est déprimant !


    « - STOP ! Arrête-toi Jade ! Tu fais quoi là ? C'est quoi le souci ? Pourquoi tu pars à toute vitesse dès que ça sonne, on ne sait où et sans me dire au revoir ? Ton comportement est louche, très louche... »

    Qu'est-ce que j'avais dit ! « Ton comportement est louche Jade... » et patati et patata. Oh, qu'elle me laisse tranquille, It's all I ask !


    « - Est-ce louche de faire un footing pour se remettre en état et ôter de vilains bourrelets disgracieux ? répliquai-je d'un ton empli d'aigreur et de suffisance, et le corps en arrêt.


    - Non, je n'ai jamais dit ça, mais à quatre heures de l'après-midi, un vendredi, qui, je te le rappelle, annonce le week-end, sans tenue de sport et avec ton sac scolaire sur le dos, ça c'est louche ! » a-t-elle ajouté les bras croisés.


    Là, elle marque un point, quoi de plus singulier ?


    « - Écoute, j'étais simplement pressé de rentrer pour me reposer, voilà tout, pourquoi tu vois le mal là où il n'y est pas ? répondis-je satisfaite.

    - Hum hum... Jade, regarde autour de toi... où sommes-nous s'il te plaît ? Dans l'avenue de...

    - … de Chiefter, lançais-je mécaniquement.

    - Bien. Cette direction est à l'opposé du chemin qui mène chez toi, alors tu mens. Où comptes-tu aller ?" demanda-t-elle fermement.


    Ah... léger problème de connexion... « Houston... Houston, vous m'entendez ? »... elle me pose une colle... je n'avais pas pensé à ce petit problème technique, et rien n'échappe à cette œil de lynx, malheureusement.


    - Ah oui, tiens, je me suis trompée, merci beaucoup Éléonore, encore un peu j'allais faire un sacré détour ! Quelle tête en l'air je peux faire ! Merci ! criai-je en m'éloignant furtivement.

    - Jade !! Écoute, tu peux tout me dire, les amies sont faites pour ça, non ? Pour affronter les problèmes à plusieurs... et en force ! Allez, crache le morceau.


    Je n'ai pas le choix, il faut lui dire, une partie de ce qui me hante, mais le cœur n'y est pas, je vais lui raconter, mais pas tout, je vais omettre quelques détails, je ne vais pas tout lui dévoiler non plus, chacun a ses secrets et en ce qui me concerne, je compte bien les garder.


    * * *


    Éléonore n'a pas arrêté de me coller toute l'après-midi. Elle m'a laissée à dix-sept heures quarante. Je comptais aller à Game Center, non pour jouer, mais afin de trouver une solution pour me rendre dans la pièce la nuit. J'ai cette impression qui me hante, cette voix qui me dit que si je joues à Atlantidias Game le jour, les personnes aux alentours feront que je ne parviendrais pas à avancer dans le jeu. Car la nuit je serais seule, seule avec moi-même et le premier niveau et sereine jusqu'au bout de mes métatarses.

    Ayant perdu la quasi-totalité des deux heures sur lesquelles je comptais pour exprimer ma liberté, je me précipite vers le lycée pour ne pas que Madame Rougier ait des soupçons de ma petite sortie (qui n'a rien de spectaculaire, soit dit en passant). La voiture est là, dix minutes à l'avance. Je contourne l'établissement, me faufile dans les buissons, passe inaperçue cachée par un groupe masculin de terminales... très mignons d'ailleurs... Hop ! Sautillant docilement sur le béton, je rentre par l'entrée de derrière et m'engouffre au rez-de-chaussée. Arpentant les murs avec précaution, je me poste telle une gardienne derrière l'entrée principale, prête à sortir au coup de sonnerie.


    DRRRRRRRRRRRRRRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING ! ! ! ! ! ! ! ! !


    Pas trop tôt. L'air de rien, je sors machinalement et me dirige vers la voiture, avec la tête d'une fille qui vient de faire deux heures de maths ? Je n'en suis pas si sûre, mais qu'importe, cette sale vipère ne trouvera rien à me reprocher tant que je rentre avec elle. Elle me balance un bref narquois « Mets ta ceinture. » et me réplique :


    « - Je te dépose à la maison, tu surveilleras ton frère et... euh, non pardon, ton frère te surveillera, continua-t-elle en tournant la tête en ma direction et en me lançant un regard accusateur, et tu pèleras des carottes pour ce soir, c'est compris ?

    - Ouais... », répondis-je dans une respiration forcée et insinuant : « Ça va ? T'as fini ? Non parce que tu ne te rends pas compte, mais tu m'pourris la vie ! »


    Rah ! Plus que marre ! Claquant la porte d'entrée de toutes mes forces, après avoir vérifié que Madame Rougier ait démarré et soit partie, je balance mon sac énergiquement et violemment percutant à son atterrissage le meuble de télé. Mince ! Oh non ! Ça y est, je suis à l'article de la mort. Le vase offert par la sœur de Madame Rougier ! Les petits morceaux de verre jonchés à même le sol vont être la cause d'une désastreuse punition. Double sanction ? Ça fait mal... Vite ! Précipitamment, je me jette sur les pauvres malheureux éclats et tente de les recoller. Mais... que... ?? Qu'est-ce que les lunettes de vue de Monsieur Rougier font là, dans le vase ? Du moins, ce qu'il en reste. Catastrophe sur catastrophe. Quelle poisse ! Sont-elles cassées elles aussi ? Les branches semblent tordues... mais pourquoi met-il des lunettes dans un vase ? On est en plein rêve !! Je n'ai plus qu'une solution, les mettre sur mon nez pour analyser l'état des dégâts causés par ma colère. Espérons qu'elles tiennent... Ah !! Mais... qu'est-ce que... ? Mais... ? C'est... ? Non... ?! Aaaaah !!!!!


    Pourquoi est-ce que je me vois ?????



    16 commentaires
  • Jade

    Clarisse


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